Quelques semaines après la dernière cure de chimiothérapie, un bilan de contrôle est réalisé pour apprécier l’effet du traitement. Vous serez ensuite suivie sur le plan clinique et aidée sur le plan psychologique, social et relationnel si vous en ressentez le besoin. Comment serai-je suivie après mon traitement ?Un premier bilan consiste à rechercher des symptômes liés à la maladie (dosage des marqueurs CA 125, scanner du thorax et de l'abdomen).Si, sur ce bilan de fin de traitement, persistent des signes de maladie, on parle de « poursuite évolutive » ou de « rémission partielle ». En général, le traitement sera poursuivi en modifiant la chimiothérapie.Si l'ensemble de ce bilan est normal sans aucun symptôme ni signe de maladie sur les examens, on parle de « rémission complète ». Cela peut signifier qu'il n'y a plus aucune cellule cancéreuse vivante et que la rémission va se prolonger en guérison.Dans d'autres cas, quelques cellules cancéreuses persistent de façon silencieuse sans se multiplier, on dit qu'elles sont quiescentes. Après un délai plus ou moins long, ces cellules reprennent leur prolifération à divers endroits de l'organisme (le plus souvent, le péritoine ou la plèvre), des signes vont apparaître et on sera alors en situation de rechute ou de récidive.Ensuite, vous aurez des consultations de surveillance. Le rythme de ces consultations est variable, en général tous les 6 mois les deux premières années, tous les ans ensuite.Les consultations de surveillance sont des examens cliniques complets. N'hésitez pas à faire part à votre médecin de tout ce que vous ressentez de nouveau, mais aussi des ennuis liés au traitement. Parlez-lui également de vos difficultés au quotidien ou de vos angoisses.Après votre traitement, vous serez suivie très régulièrement sur le plan clinique. Un soutien psychologique, social et relationnel peut vous aider à surmonter vos difficultés. Quels sont les risques de récidive après le traitement d'un cancer de l'ovaire ?Le risque de rechute du cancer de l'ovaire est très variable d'une patiente à l'autre en fonction du type de cancer, de ses caractéristiques cellulaires (grade), de l'extension de la maladie au début du traitement (stade), mais aussi sur la possibilité qu'a eue le chirurgien d'enlever le maximum de tumeur lors de la première intervention.Ce risque de récidive peut aller de 10 à 20 % dans les formes de début jusqu'à plus de 60 % lorsque la maladie était d'emblée étendue.Les rechutes, quand elles surviennent, se voient surtout dans les 2 à 3 ans qui suivent la fin du traitement. Elles sont parfois beaucoup plus tardives, plusieurs années plus tard.Quels signes peuvent faire penser à une récidive ?Ce sont souvent les mêmes symptômes, ayant fait évoquer le diagnostic au départ, qui réapparaissent lors de la rechute : troubles digestifs, augmentation du volume abdominal, essoufflement. Parfois, ce sera simplement une baisse de l'état général avec perte de l'appétit, fatigue, douleurs.Beaucoup de ces signes sont très banals et passagers, ils ne signifient pas toujours une reprise de la maladie. Il faut, certes, être à l'écoute de son propre corps, mais il ne faut pas s'inquiéter au quotidien de troubles mineurs qui peuvent rapidement disparaître.Si ces symptômes apparaissent alors que tout allait bien et ont tendance à persister ou à s'aggraver, parlez-en à votre médecin.En cas de rechute de la maladie, utilise-t-on les mêmes traitements ?La survenue d'une rechute ou d'une reprise évolutive de la maladie signifie qu'il persistait, quelque part, des cellules qui n'ont pas été détruites par le traitement (chirurgie et chimiothérapie) et qui se sont remises à se développer.Lorsque cette rechute survient tôt (moins de 6 mois après la fin du premier traitement), les cellules sont probablement peu sensibles aux médicaments déjà utilisés. On reprendra alors une chimiothérapie en utilisant d'autres produits.Lorsque la rechute survient tard (un an ou plus), les cellules sont souvent encore sensibles aux médicaments utilisés au début et on reprendra souvent le même protocole.Dans certains cas, si la récidive est tardive et apparaît localisée, une nouvelle intervention chirurgicale ou parfois une radiothérapie localisée pourra être envisagée, afin d'enlever le maximum de tumeur.Pourquoi parle-t-on parfois de maladie chronique ?Lorsqu'une rechute survient après une période de rémission, il est rare que l'on puisse par la suite espérer une guérison définitive, sauf dans les cas où cette récidive est très tardive et sous une forme localisée.Le principe du traitement sera alors d'éviter tout symptôme gênant. Comme dans certaines maladies bénignes, le cancer va alors évoluer par poussées successives, au cours desquelles vous recevrez un traitement de chimiothérapie. Les injections seront séparées de périodes plus ou moins longues sans traitement. Beaucoup de médicaments, y compris des chimiothérapies ou des traitements hormonaux par voie orale qui ne nécessitent pas d'hospitalisation, permettent ainsi de gagner du temps sur l'évolution tout en préservant votre qualité de vie.Peut-on améliorer les séquelles du traitement ?De nombreuses gênes liées au traitement peuvent être corrigées, afin d'améliorer votre état général. Par exemple, une fatigue persistante après la chimiothérapie peut être due à une anémie que l'on doit traiter ; la constipation fréquente après la chirurgie peut être prévenue.En cas de ménopause induite par l'opération chirurgicale, il n'y a aucun risque à vous donner un traitement hormonal par des oestrogènes pour améliorer les bouffées de chaleur et les sensations désagréables.Comment peut-on m'aider à supporter ma maladie ?La confrontation à la maladie et à son évolution implique une nouvelle façon d'envisager les traitements, la vie au quotidien et l'avenir. Cela induit, naturellement, de l'anxiété et parfois du découragement.Un soutien psychologique pourra vous être proposé dans le cadre de consultations psycho-oncologiques ou dans des groupes de parole où vous pourrez échanger avec d'autres personnes malades, partager vos expériences, exprimer vos difficultés.La répétition des traitements peut également perturber votre vie professionnelle. Le service social de l'hôpital, en relation avec les administrations et les travailleurs sociaux de votre secteur, peut vous accompagner dans des démarches parfois compliquées. Le cancer de l'ovaire est une maladie grave où les rechutes sont fréquentes. Même s'il est parfois difficile de parler de guérison définitive, les progrès permanents dans la recherche thérapeutique permettent d'espérer de longues périodes de rémission, au cours desquelles vous pourrez maintenir une certaine qualité de vie. Le Plan Cancer a permis de mettre en place une aide sociale, psychologique et relationnelle. La section commentaire est fermée.
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Mai 2018
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